Ceux qui font carrière dans le spectacle de masse, pratiquent ce principe fondamental de la pédagogie, ils répètent et re répètent les mêmes choses jusqu'à laisser une trace forte dans un inconscient collectif. Un peu comme d'autres enseignent aux groupes. On présente un stimulus, un raisonnement, une musique... et on l'imprime au forceps, en le rabâchant et le ressassant - ce que les marketeurs musicaux américains appellent "heavy rotation".
Pour maximiser l'attention et
donc les ventes, on usera aussi d'effets qui ont déjà montrés leur
efficacité. Des effets "pas trop rugueux" pour les oreilles, rassurants,
avec juste une petite épice en plus pour attirer l'attention. Nous
sommes ici au plus près du talent - étymologiquement une monnaie.
Tout
ceci à l'opposé absolu du génie, vu ici comme la singularité profonde
d'un être, qui serait parvenu à la transmettre au grand nombre via son
art - sa discipline.
Sous cet angle, c'est comme si le marché nous disait : L'art de qualité est foncièrement de droite.
A
moins que ce ne soit le pognon (la droite) qui abrutisse les masses en
les confortant dans la facilité pour des besoins de rendement.
La culture actuelle semble aller dans cette direction, pilotée par les audimats
Tout
ceci est à voir, mais une chose est sûre. L'avènement de la technologie
et de son efficacité, couplés avec un monde toujours plus encombré et
complexe (la Suisse en est l'exemple frappant) nous promettent un avenir
où l'humain dans sa singularité et sa complexité sera toujours plus
sous contrainte dans une société constamment plus régulée.
Perso ça
me fout les boules, surtout à contempler la résignation générale devant
ce phénomène. Du coup j'autorise mes mômes - dès désormais et à partir
de dorénavant - à me traiter de sale con.
Comment leur conserver un peu d'espace, territorial... mental ?
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