Le blog du dernier intégriste vaudois recensé en début de troisième millénaire

Libres pensées et infos émanant du CANTON DE VAUD (VO), un des centres du cosmos (voir le MM "milieu du monde" à Pompaples). Avec liens amicaux vers Loyon Lapèdze, (Law Yon Lap Eds ou Louis Lacolle), et autres musiques diverses et variées.
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VAUD : contrée du peuple élu (Elu par qui ? On sait pas... Mais élu quand même...)
Bref, en campagne depuis la campagne !!! (Sans se refuser au guitar surf, aux lettres, et au reste...)

jeudi 19 juin 2014

Dictature de l’ordre fin, perte de l’humain, jusqu'où ?



On se retrouve toujours plus agacé par les limitations qu’impose le système, c’est-à-dire tout le déploiement des mesures normatives en expansion. Mesures toujours plus mises en place par des juristes au nombre sans cesse croissant, dont certain trouvent moyen de justifier leurs existences et faisant croire au politique qu’il a forcément besoin d’eux pour deux raisons principales, totalement incompatibles,
s’il veut être un dirigeant éclairé et surtout : qui dure.

1) Se couvrir       2) Améliorer les choses.

Pour ce faire nos juristes bétonnent les arrières de leurs maîtres payeurs, souvent juristes eux-mêmes, au moyen de dispositions législatives, ou murs de mots arides, (qui ont un sens fixé, juridique… la langue est morte en fait). Bases légales qui accoucheront ensuite de sous-produits de l’ordre et du verbe (mais surtout pas du terrain) intitulés : certifications, normes ISO ou EDUCA, mise en conformité, contrôles qualité X ou Y, formation continue reconnue, compliance… Bref un vocabulaire qui fait immédiatement penser à celui des comptables et surtout, aux réviseurs de comptes. Individus verdâtres qu’on sort au grand air des pistes de ski une semaine ou deux chaque hiver afin de leur conserver figure humaine.
Toutes choses qui au final donnent à des experts théoriciens, certifiés par des cursus en psychologie et autres cours post-grades de management, le pouvoir de faire la leçon aux gens du terrain, individus tout autant capables, responsables et intelligents, qui eux connaissent leurs métiers et ses paramètres autrement mieux, de manière humaine, et non pas mécanique. Et, bien sûr, la majorité de ces fonctionnaires calamistrés certifiés sont auto persuadés d’être profondément humains et de mériter leurs prérogatives puisque ont suivis les certifications bien comme il faut.
On en vient à se demander si la formation suivie n’a pas pour fonction principale de s’assurer que le futur employé, ou chef, à bien passé sous toutes les fourches caudines. Garantie de son formatage et de son obéissance future
Bref tout va bien, le système s’auto protège et se propage, souvent hélas au détriment de la confiance en la responsabilité des individus. Intéressant glissement.
Remarquez que ce n’est que le combat éternel de l’homme et sa singularité contre l’oppression administrative du groupe. Voyez les romains d’alors. Tout comme ceux aujourd’hui, les ricains. Z’avez remarqué combien ils fonctionnent avec les mêmes médications afin que le pouvoir puisse se donner l’impression de faire bien appliquer les directives jusqu’au bas de l’échelle… Poussant souvent le système jusqu’à l’absurde hilarant. (En espérant que ça ne tournera pas un jour à l’épouvante.)

« Les deux habitants du paradis se virent proposer le choix : le bonheur sans liberté ou la liberté sans bonheur, pas d’autre solution. Ces idiots-là ont choisi la liberté et, naturellement, ils ont soupiré sous les chaînes pendant des siècles. Voilà en quoi consistait la misère humaine : on aspirait aux chaînes. Nous venons de trouver la façon de rendre le bonheur au monde… » 

Evgueni Zamiatine, Nous autresnote 11, page 67


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